Le saviez-vous? Chaque année, les jeunes Canadiens francophones sont nombreux à venir s’installer en Alberta. Entre 2011 et 2016, 30 550 Québécois francophones ont quitté la province pour s’installer ailleurs au Canada et parmi eux, il s’agit principalement de jeunes âgés de 25 à 34 ans. Selon Jack Jedwab, chercheur et vice-président de l’Association d’études canadiennes (AEC), « ce sont surtout des raisons économiques qui poussent les Québécois à quitter en plus grand nombre leur province pour aller dans l’ouest dans l’espoir de dénicher un meilleur emploi ou d’y fonder une entreprise plus facilement ». Une réalité bien concrète qui continue d’accroitre la population francophone de Calgary. Malgré la récession qui a touché l’Alberta entre 2014 et 2017, causée par le ralentissement des activités de l’industrie pétrolière, les opportunités demeurent nombreuses pour ceux et celles qui désirent s’installer dans l’ouest du pays pour se bâtir une nouvelle vie.
C’est ce désir de réussite qui a poussé M. Alexandre Bossé a quitté le Québec en 2006 pour s’installer en Alberta. Avec un secondaire 5 non terminé lié aux difficultés d’apprentissages scolaires, ses options étaient plutôt limitées dans sa province d’origine, toutefois il affirme pourtant très bien gagner sa vie grâce à son entreprise d’entretien paysager qu’il a fondé lors de son arrivée dans l’ouest. « Au Québec, je n’aurais jamais pu bien réussir sans davantage de scolarité, même si l’apprentissage sur un banc d’école n’est pas facile pour moi. On m’aurait carrément rejeté. Ici, c’est facile de créer une entreprise et il y a des possibilités pour tous », souligne l’entrepreneur lors d’une entrevue réalisée avec le journaliste, Christopher Nardi du Journal de Montréal (JDM), en octobre 2017.
Pour sa part, Véronique Gagnon, originaire de Victoriaville et diplômée en enseignement, affirme avoir cherché sans succès un poste de professeur dans sa région avant de prendre la décision de déménager à Calgary. Il ne lui a fallu qu’une semaine pour trouver un poste d’enseignante au Conseil scolaire FrancoSud qui compte plus de 3 400 élèves à travers son réseau de quatorze écoles francophones réparties dans les villes du sud de l’Alberta, dont Calgary, Airdrie, Brooks, Canmore, Cochrane, Lethbridge, Medicine Hat et Okotoks. Mme Gagnon déclare que « les conditions de travail ici sont nettement meilleures et mon salaire est plus élevé de 25 000 $ comparativement au Québec. Mais plus important encore : on se sent bien en Alberta. Les gens ont une grande ouverture d’esprit et sont très accueillants », confie-t-elle également en entrevue avec le JDM.
Des centres de ressources francophones au service des jeunes entrepreneurs
Des centres de ressources francophones appuient les nouveaux arrivants albertains à développer leur projet afin qu’ils puissent évoluer et s’implanter dans la communauté. Par exemple, une association comme Francophonie jeunesse de l’Alberta (FJA), accueille les jeunes francophones de 14 à 25 ans afin de « stimuler la jeunesse d’expression française à se découvrir et à vivre son plein potentiel ». Depuis 1972, cette organisation à but non lucratif permet aux jeunes de concevoir et de réaliser plusieurs projets et activités pour répondre aux attentes et aux besoins de leur communauté. De son côté, FRANCOPRENEUR met à la disposition des intéressés un centre d’excellence en entrepreneuriat pour offrir un support au développement des nouvelles entreprises, organisations et association. Avec son offre des services tels que l’accompagnement personnalisé, l’accès aux conseils, aux formations, aux ateliers, aux conférences, aux séances de mentorat, à la tenue d’activités sociales ayant pour but la création d’un nouveau réseau de contacts, FRANCOPRENEUR et leur bureau de Calgary, permet aux jeunes entrepreneurs de s’intégrer et de bien comprendre la réalité de la communauté afin qu’ils soient outillés à participer au bien-être et à l’essor du développement économique, socioculturel, éducationnel et communautaire de la ville de Calgary.
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